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Barbara Havers - Chroniques hurlantes

Derniers commentaires
29 avril 2018

Adieu demain / Michaël Mention

« Vingt ans se sont écoulés depuis l'arrestation de l'éventreur du Yorkshire. Un nouveau tueur sévit dans le nord de l'Angleterre. Les victimes sont des femmes transpercées par des carreaux d'arbalète. Pour Mark Burstyn, promu au grade de superintendant, le cauchemar recommence. Il a cependant un atout : l'inspecteur Clarence Cooper, un jeune flic aussi obsessionnel que lui. La police n'a pas droit à l'erreur et, pour stopper le meurtrier, Cooper est prêt à tout, même à devenir quelqu'un d'autre ».

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J'ai failli laisser tomber en milieu de bouquin, et puis j'ai continué parce que je voulais savoir qui était le tueur. J'ai été très déçue. L'histoire aurait pu être intéressante, mais l'intrigue est traitée sans suspens. Un des personnages est mis en exergue, alors qu'au final, il n'apporte que peu d'éléments à l'histoire. Le style est plat, clinique. L'emploi des jurons est excessif. Les personnages, en dehors peut-être de Cooper, ne sont pas approfondis et ils ont quasiment tous la même façon de parler. Et il y a tant de longueurs... Quel ennui, donc.

Que dire également de la première moitié du roman dont chaque chapitre, représentant chacun une année différente, comporte des références musicales et d'autres faisant référence aux événements sociaux ou politiques ? Il y en a beaucoup trop à mon goût. Et curieusement, il n'y a aucune référence littéraire ou artistique.

 

Les plus

Une idée originale : les phrases qui débutent en fin de chapitre et qui se terminent dans le suivant, quelques années plus tard.

 

Les moins

L'auteur a des tics de vocabulaire, notamment sursaut et à l'instar qui reviennent fréquemment.

Quelques petites erreurs :

page 173 : A l'intérieur de l'Aston Martin, Clarence le [l'avion] regarde s'élever pour percer la grisaille, quand un claquement provoque son sursaut. Question : c'est l'avion qui sursaute ? Non. C'est Clarence.

Page 124 : - Je sais. Pour la première fois, on a du nouveau : Carver n'était pas une pute. Clarence s'étonne de ce mot, d'ordinaire remplacé par « prostituée ». Si le boss parle ainsi, c'est qu'il est à cran. Or, le boss en question emploie bien le terme de pute en amont, plus exactement à la page 117, et un bon nombre de fois plus tard.

Page 43 : Nous sommes en 1983, soit il y a plus de trente ans. L'adolescent emploie l'expression « trop super ». Ce tic de langage est pourtant récent. A cette époque, on ne disait pas « trop » quelque chose. Faire des références relatives à une époque, OK, mais on le fait jusqu'au bout.

  

Conclusion

On l'aura compris, je n'ai pas aimé. Maintenant, la question est de savoir s'il s'agit d'une histoire de goût ou de qualité littéraire ? A chacun de se faire une idée.

 

Rivages noir - 2014

 

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24 avril 2018

Tout autre nom / Craig Johnson

« Comme chaque année, le shérif Walt Longmire s'apprête à traverser le morose hiver des hautes plaines du Wyoming lorsque son ancien mentor, Lucian Connally, lui demande de s'occuper d'une affaire douloureuse. Dans un comté voisin, l'inspecteur Gerald Holman s'est suicidé dans sa chambre d'hôtel, et Lucian veut savoir ce qui a poussé son vieil ami à se tirer deux balles dans la tête. La curiosité de Walt est piquée, car deux balles, c'est une de trop. En feuilletant les dossiers de Holman, il découvre que ce dernier enquêtait sur une série de disparitions récentes de jeunes femmes dans un rayon de quinze kilomètres. Walt se lance dans une enquête haletante, bien décidé à percer ce mystère ».

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C'est toujours un plaisir de retrouver Walt Longmire et l'humour qu'il dégaine plus vite que son arme. C'est encore plus savoureux lorsqu'il associe ses incontournables proches que sont L'Ours, alias la Nation Cheyenne, l'agent spécial Vic Moretti, accessoirement son amoureuse, et Cady, sa fille unique et seule famille depuis de décès de sa femme. Cady est ici sur le point d'accoucher et maudit son père à coups de téléphone bien sonnés et en lui intimant l'ordre d'être présent dans les 24 heures qui viennent pour assister à la naissance de son enfant. Elle est le fil rouge qui rappellera à Longmire, tout au long d'une enquête qui s'avère aussi dangereuse que les précédentes, que les responsabilités sont aussi de l'ordre paternel.

 

Les plus

Dans chaque roman de Craig Johnson, et dans celui-ci également, on retrouve cette ambiance à la fois effrayante et paradoxalement rassurante parce que cotonneuse, qui confère à la nature un caractère sauvage et impitoyable. L'excellente chasse à l'homme à travers un troupeau de bison rendu quasi invisible par les chutes de neige, accentue l'impression de danger et d'intrusion où l'homme ne devrait pas avoir sa place.

« J'entendis un bruit sur ma gauche ; j'aperçus un autre bison près du petit cours d'eau. Il monta la pente à pas lourds en s'enfonçant dans la neige, mais lorsqu'il arriva au niveau de l'arbre, il s'arrêta, tourna sa grosse tête et me regarda fixement. Il était intégralement blanc. »

 

Les moins

Il y a un peu trop de scènes techniques à mon goût, notamment concernant les armes :

« Nous regardâmes Bret remplir les chambres avec trois doses de poudre, puis ajouter dans chacune une balle ronde de calibre 44, avant d'ajuster la position de chaque chambre pour pouvoir utiliser le levier-refouloir et bien enfoncer les balles. Du bout du pouce, il détacha la minuscule languette de plomb sur chaque chambre, pour garantir que le sertissage soit hermétique, puis il appliqua de la graisse sur chaque balle pour les graisser, certes, mais aussi, dit-il, pour éviter un déclenchement en chaîne. »

Concernant également les wagons d'un train :

« La benne était équipée de cinq barres transversales ; il fallait donc que je récupère les madriers pour les installer en travers de ces barres, afin d'atteindre le wagon-trémie suivant. »

 

Conclusion

Les enquêtes de Walt Longmire se suivent et se ressemblent sur beaucoup de points. Néanmoins, ça reste un excellent bouquin. On aimerait que Craig Johnson s'aventure sans son personnage fétiche, dans d'autres contrées.

 

Gallmeister 2018

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